La voie de
Troyes à Beauvais :
Elle est vraisemblablement une des
plus anciennes de la région (elle figure sur la table de
Peutinger, datant du III-ème siècle), cette voie romaine
quittait Troyes par la porte de Comporté, traversait Preize, Les
Marots et Pouilly puis filait tout droit sur Beauvais, en passant par
Le Pavillon, (nous apprend A.Seure Hanot dans : Essai historique sur
les routes du département de l'Aube) . Cette voie qui
évitait Marigny et Nogent,
traversait d'une manière rectiligne, notre finage du Sud-Est au
Nord-Ouest, y pénétrant par le Bas de Marivaux puis
passant successivement par La Vove, Le Haut de la Croix, La Pilette,
Les Grosses Bornes et Les Mariolles, se confondant avec l'actuelle
D442(de l'entrée sud du village jusqu'à Le Haut de le
Côte) pour filer ensuite par La Croix Vaillant (Voir
: Les noms
des lieux-dits......) .
Tous les agriculteurs,
chasseurs et promeneurs ont
emprunté les chemins qui subsistent encore sur l'emplacement de
cette voie . Ils n'ont fait
là qu'imiter leurs nombreux
prédécesseurs puisqu'elle aurait été,
jusqu'au Moyen Age au moins, le seul point de passage sur la Seine (
à Pont sur Seine) . Sa
fréquentation, à l'origine devait
toutefois rester limitée et réservée (Voir
: Les
visiteurs célèbres), même si une
bifurcation,
après St Loup de Buffigny, permettait de rejoindre Paris par
Provins . Au XVI-ème
siècle, elle devient la
Grande route Royale de Champagne et en en 1687, un Maître de
Postes est nommé dans notre village . Installation
éphémère, puisque
la création, en 1730, de ce qui sera, par la suite, la RN19,
provoque la désaffection de l'itinéraire et le transfert
des Maîtres de Postes (Les Granges et Les Grès remplacent
Les Trois Maisons et Le Pavillon) . L'abandon de ce
que l'on appelle depuis '' La
vieille route de Troyes'' date de cette époque,
consécutivement à l'utilisation du chemin menant à
La Malmaison .
Malgré ce détournement du
trafic, il
semblerait que la situation se serait dégradée
progressivement (au contraire de ce que les photos du siècle
dernier pourraient laisser croire) puisque le Conseil Municipal,
lors de sa séance extraordinaire du 19 août 1923, y limite
la vitesse à 12 kmh !!!! et pas seulement pour les vélos.
La route
transversale : Il
semblerait que le ''Route de Villeloup'' n'ait
jamais posé problèmes ; en tout cas, elle n'a pas
défrayé la chronique et il n'est pas facile de la dater . Par
contre, son prolongement vers Fontaine le Grès est à
l'origine de sérieusesempoignades
entre le Conseil Municipal et l'Agent du Voyer (c'était
l'Ingénieur de l'Équipement de l'époque) . Le
représentant de l'Administration
prônait le tracé actuel, tandis que le Conseil Municipal,
arguant : d'une pente trop raide à monter, de la
nécessité d'expropriations coûteuses et du manque
complet d'intérêt d'une liaison avec Fontaine , demandait
une route, empruntant la Voie des Vignes ou, à la rigueur, la
Voie de Pisseloup, reliant directement Payns, dont la gare
''était très fréquentée par les gens du
village''. Ce dialogue de
sourds a duré de juillet 1862
à juin 1874, date à laquelle le Préfet a
sommé le Maire d'acquérir et .....payer les terrains
nécessaires. En septembre 1874, le Conseil a
dû emprunter 4.600 F. (environ
20.000 euros) pour payer ces expropriations .
Les
autres chemins :Les relations avec les villages voisins se
sont
longtemps satisfaites de l'usage de chemins plus ou moins chaotiques
qui, si l'on excepte la D442, n'ont connu des revêtements
''goudronnés'' qu'au cours du dernier demi-siècle . Par
ailleurs, les activités agricoles
ont longtemps nécessité des chemins d'exploitation qui,
souvent, pour aller au plus court, traversaient les champs en biais ;
ils étaient donc labourés chaque année . Les voitures
gerbières, à deux
roues, cerclées d'un bandage métallique étant le
véhicule le plus couramment utilisé (les petites
carrioles étaient réservées aux grandes occasions
), on imagine facilement le confort des transports !!!