 |
La
plupart des maisons anciennes du village sont des
''longères''
- c'est
à dire des constructions tout en longueur - d'environ 20
mètres de long
sur 7 mètres de large .
|
Écuries, grange et habitation étaient autrefois
alignées sous le même
toit, plus tard, les granges ont été isolées des
autres constructions,
vraisemblablement pour limiter les risques en cas d'incendie .
Les
terrains étant généralement des rectangles
très allongés, seules, quelques fermes ont
été construites ''au carré'', avec des bâtiments
ceinturant la cour . La disposition de quelques autres
propriétés s'apparente également à
celles-ci mais, dans la majorité des cas, c'est un pignon seul
qui ''aboutissait'' sur la route .
Le ''Nouvel alignement du Chemin de grande
communication de Nogent à La Malmaison'' qui date de 1868, a
d'ailleurs contraint à modifier l'emplacement de certaines
constructions .
Les cours étaient
généralement closes par un mur de craie
couronné
de tuiles et l'entrée était le plus souvent
délimitée par un portail à piliers comportant une porte
cochère et un passage pour les piétons . Beaucoup de ces
portails ont été démolis afin de permettre le
passage des outils agricoles dont la taille avait singulièrement
augmenté (voir : Évolution des activités
) .
Toutes les maisons possédaient au moins
une cave
voûtée, souvent encore
utilisée, augmentée, parfois, de cavités plus ou
moins grande servant de réserves ou de cachette. On dit
même qu'il y aurait des souterrains ....... pour aller où ?
LES MATÉRIAUX :
Les
murs :
Comme
partout, on a utilisé pour la construction des bâtiments,
les matériaux
que l'on trouvait dans la région : la craie, le silex, le bois,
la
brique .
La plupart des murs ont été
édifiés avec :
- un soubassement
de silex ou de pierres .
-
des piliers de briques pleines aux angles et
aux encadrements
des ouvertures .
-
des murs de soutien en craie taillée .
-
des murs de refend en pans de bois et torchis .
|

|
La craie et le silex se trouvaient en
abondance sur place ; les pierres venaient du nord-ouest du
département , de la région de Avon la Pèze ; les
briques étaient amenées d'Amance et le bois de
chêne venait de la Forêt d'Orient ; le tout
étant acheminé avec les moyens de transport de
l'époque ..........
Ce qui n'a pas empêché de
réaliser quelques maisons entièrement en briques, parfois
même avec des motifs
de
briques
vernissées . Il faut,
par
contre, remonter beaucoup plus loin dans le temps pour retrouver des
maisons à pan
de bois de style champenois . La dernière connue, qui
était située à l'actuel 7 rue du prêtre, fut
démontée vers 1938 .
Les toits :
Les charpentes étaient
généralement en bois de chêne et les chevronnages
en peuplier .
Anciennement, les toitures étaient
exclusivement faites de chaume en paille de seigle, jusqu'à leur
interdiction, au XVIII -ème siècle, en raison de leur
facilité à propager les incendies . Le dernier toit de
chaume a disparu vers 1960, soit près de 200 ans
après
l'interdiction d'en construire ; belle preuve de
longévité !
Progressivement, les toits de chaume
furent
remplacés par des tuiles
plates ou des tuiles
''violon'' ; quelques
toits sont couverts d'ardoises (matériaux que l'on ne trouve pas
près d'ici) .

|
Maintenant,
les constructions récentes
utilisent, pour la plupart, des tuiles mécaniques ou d'autres
revêtements modernes .
|
Évolution
:
Le bâtiment le plus ancien, outre
l'église du XII-ème siècle (voir :
L'église)
, était ''le cellier'' sis, il y a encore
quelques années, à l'actuel 24 rue Royale . Très
probablement de construction templière, donc, contemporain de
l'église, ce cellier a été démonté,
pierre par pierre, puis reconstruit partiellement en
2003
à St Julien les Villas (près de Troyes) il fait
partie désormais de la ''Maison du Patrimoine'', que l'on peut
visiter .
On trouve aussi, dans les archives et sur
d'anciennes cartes, la trace d'un moulin à vent, situé
naturellement au point le plus haut du village . Mais les documents
divergent, certains le situant au lieu-dit ''chez Corpelet'' d'autres,
à l'emplacement de l'actuel château d'eau . Et pourquoi le
souvenir de ce moulin est-il disparu de toutes les mémoires ?
Beaucoup d'anciennes fermes datent de la
seconde moitié du XIX-ème siècle ; des granges,
désormais moins utiles, sont à l'abandon (voir :
Évolution
des activités) d'autres, très
nombreuses, ont disparu (plus de 70 bâtiments de toutes sortes en
un demi siècle) .
Le village, après un certain
déclin au milieu du XX-ème siècle (voir :
L'incidence
des guerres), reprend aujourd'hui de l'ampleur, avec une
centaine de constructions nouvelles ou de réhabilitations
complètes en 50 ans, avec, entre autres, l'implantation de
plusieurs lotissements
. Le premier, ''Les Besaces'', date de 1979 ;
suivi par ceux de ''la Vigne du Guet'', de ''la Marmerée'' puis
du ''Noyer
Lelut'' . Sans oublier les constructions ou rénovations
individuelles, la proximité de Troyes y étant pour
beaucoup .